Flora Noreja

Musicienne plurielle, vidéaste intimiste et chanteuse d’opéra, Flora Ageron pratique surtout le funambulisme sur cordes vocales. Sa voix, c’est son laboratoire : elle l’emmène dans toutes les directions à la fois, cherchant quelque part la synthèse primitive. Artiste associée de l’Abri (GE), diplômée d’un Master d’Interprétation lyrique de l’ HEMu de Lausanne, c’est à l’ombre des épais murs de l’Abri, sur la place de la Madeleine, que le projet Flora Noreja voit le jour. Un projet miroir à la croisée de toutes ses influences : Brassens pour l’envie de raconter une histoire, et Nina Simone pour l’envie d’incarner cette histoire. La musique latine pour le soleil et la nostalgie, pour le feu et l’âme de sorcière. La musique électronique pour le bpm qui vient chercher chaque organe pour les faire vibrer à l’unisson, et enfin la musique baroque pour le sens de la narration harmonique.

Comme un triptyque sucré-salé-acidulé, Flora Noreja c’est un univers musical hybride, la poésie du quotidien dans des compositions électro-poétique vocalisantes, avec des histoires de sorcières, de cauchemars et de mozzarella, qu’elle enrobe de sa voix-chantilly et de ses machines qui clignotent. Quand elle n’est pas en solo, sa précieuse sensibilité aussi poétique qu’électronique s’exprime aux côtés du Genevois et génial Louis Matute à la guitare, au jeu chaloupé et sensible, de Sacha Dumais, musicien multi-instrumentiste à la délicatesse sombre, et enfin de Noé Benita à la batterie, Parisien solaire et musicien hors-pair.